Un vortex apaisant

Animation et musique à télécharger en haute résolution.
1 février 2022

Voici une vidéo que vous pouvez télécharger en format haute résolution, gratuitement. La vidéo est aussi sur YouTube, pour celles et ceux qui ne peuvent télécharger le gros fichier.

Si vous appréciez ce travail, je vous invite à vous inscrire à ma page Patreon. Vous m’aiderez ainsi à créer et à partager davantage de nouveaux projets. Vous y trouverez présentement une autre vidéo haute résolution que les inscrit·e·s peuvent télécharger en exclusivité, et d’autres vidéos suivront plus tard.

Contexte

J’ai réalisé beaucoup d’animations comme celle-ci ces dernières années, simplement pour mon propre plaisir, et je trouve toujours que partager de tels travaux sur les réseaux sociaux est une expérience insatisfaisante, en raison de la mauvaise qualité des vidéos recompressées. J’aime me perdre dans les petits détails de ces animations, et cette expérience ne peut se vivre sur Twitter ou sur Instagram. Même sur YouTube et Vimeo la qualité n’est pas à la hauteur du fichier original. Je ne voudrais personnellement pas regarder mon travail sur une plateforme de streaming, et inviter d’autres personnes à le faire ne me semble pas idéal.

J’ai donc pensé à partager plutôt mon travail sous forme de téléchargements haute résolution. J’aimerais savoir ce que vous pensez de cette idée, car je serai plus enclin à répéter l’expérience si elle suscite de l’intérêt (et je ne pourrai pas mesurer cet intérêt automatiquement grâce au nombre de vues, de likes et de nouveaux abonnés générés par la vidéo). N’hésitez pas à me contacter pour tous commentaires ou suggestions. Merci beaucoup.

Musique

Le bourdon apaisant de synthétiseurs que vous pouvez entendre dans la vidéo est écrit avec SuperCollider, en utilisant les excellents ports SuperCollider des modules Mutable Instruments. Ces ports sont écrits par Volker Böhm et le code original des modules est écrit par Émilie Gillet de Mutable Instruments. Je recommande fortement ces UGens ; ils sonnent merveilleusement bien.

Voici le code du bourdon :

(
if(~drone.isPlaying, {~drone.set(\gate, 0, \fadeTime, 0.1)});
~drone = {
    var f = 58;
    var lfo = SinOsc.kr(0.1 * 0.25).range(0.025, 0.125);
    var lfo2 = SinOsc.kr(0.2 * 0.25, pi).range(0.025, 0.85);
    var sig = MiBraids.ar(f - 24 * [1, 1.001], lfo, lfo2, 3) * 0.15;
    sig = sig + (MiBraids.ar(f - 12 * [1, 1.001], lfo, lfo2, 3) * 0.1);
    sig = sig + (MiBraids.ar(f - 5 * [1, 1.001], lfo, lfo2, 3) * 0.1);
    sig = sig + (MiBraids.ar(f * [1, 1.001], lfo, lfo2, 3) * 0.05);
    sig = LPF.ar(sig, 1000);
    sig = sig + (MiBraids.ar(f + 2 * [1, 1.001], lfo, lfo2, 3) * 0.025);
    f = f + 12;    
    sig = sig + (MiBraids.ar(f - 3 * [1.002, 1], lfo, lfo2, 5) * 0.00625);
    sig = sig + (MiBraids.ar(f - 3 * [1.001, 1.004] * 2, lfo, lfo2, 5) * 0.00625);
    sig = sig + (MiBraids.ar(f - 1 * [0.998, 1], lfo, lfo2, 5) * 0.00625);
    sig = sig + (MiBraids.ar(f + 0 * [1, 1.001], lfo, lfo2, 5) * 0.00625);
    sig = sig + (MiBraids.ar(f + 2 * [1, 1.001], lfo, lfo2, 5) * 0.00625);
    sig = sig + (MiBraids.ar(f + 4 * [1, 1.001], lfo, lfo2, 5) * 0.00625);
    sig = sig + (MiBraids.ar(f + 12 * [1, 1.001], lfo, lfo2, 4) * 0.025);
    sig = MiVerb.ar(sig, time: 0.7, diff: 0.7, damp: 0.9);
    sig = sig * 0.75 * XLine.kr(0.001, 1, 3);
}.play.register;
)

Comme on peut le voir, il s’agit simplement d’une pile de synthétiseurs MiBraids, modulés avec quelques oscillateurs basse fréquence et filtrées avec un filtre passe-bas et de la réverbération. Chaque synthétiseur MiBraids est doublé en multipliant son paramètre pitch par [1, 1.001], ce qui désaccorde légèrement le canal droit pour obtenir un effet spatial stéréo.

Ce que j’aime dans ce bourdon de synthétiseurs, c’est qu’il s’agit essentiellement d’un gros accord de septième majeure et qu’il contient des notes qui ne sont qu’à un demi-ton de distance (une seconde mineure). On peut voir ceci facilement car toutes les fréquences sont calculées à partir de la tonique définie avec var f = 58;, qui est la valeur midi pour la note A#3. Un des synthétiseurs MiBraids a une hauteur de f - 1, ce qui nous donne la note A3 (la septième majeure de l’accord A#maj7) qui se frotte (de par sa proximité) contre la tonique A#3. Ce frottement crée une tension dans l’accord, et il y a ainsi un beau contraste entre la douceur générale de ce bourdon de synthétiseurs et la dissonance subtile qui se glisse dans son harmonie. Je ne dis ici rien de nouveau ou de remarquable. Les accords de septième majeure sont appréciés pour leur son relaxant depuis longtemps, et on les retrouve dans un grand nombre de pièces musicales des plus apaisantes. Aussi, plus généralement, la présence de plusieurs tonalités très proches les unes des autres (G3, A3, A#3, C4, D4) crée un son riche et sirupeux, un peu comme certaines partitions de synthétiseurs que l’on trouvait dans la musique des années 1980.

J’ai réalisé ce morceau apaisant afin de diminuer mon anxiété pendant la pandémie. J’espère que vous y trouverez aussi un peu de chaleur et de réconfort.